Pensionnat Parallèle
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Une nouvelle année commence au Pensionnat de Ste-Gabrielle. Nouveaux élèves, nouveaux professeurs... nouveaux conflits.
 
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 Un colis pour une élève Modèle {Libre}

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2 participants
AuteurMessage
Jillian Howard
Chercheuse
Jillian Howard


Messages : 14
Date d'inscription : 14/11/2010

● ÂGE : 18 ans
● ANNÉES D'ANCIENNETÉ : 1 an
● ÉTUDES : Psychologie
● RÉPUTATION : Jillian est vue comme une élève modèle, trop sérieuse et peut-être arrogante. Elle n’est pas très connue toutefois, peu de gens savent son nom.
● N° DE CHAMBRE : ¤103¤

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MessageSujet: Un colis pour une élève Modèle {Libre}   Un colis pour une élève Modèle {Libre} EmptyDim 21 Nov - 16:34

Un grincement irritant se fit entendre dans le vaste hall du pensionnat de Ste-Gabrielle. N’importe qui aurait pu grimacer sous l’effet ce son déplaisant qui résonna dans la pièce et pourtant, personne ne sembla réagir à cette désagréable distraction. Silence, bruit discret créée par l’absence totale de vie dans les parages. À dix-huit heures trente, peut-être que la majorité des élèves mangeaient, loin d’être en train de songer au retour d’une étudiante méconnue au pensionnat. Retour? Personne n’eut conscience qu’elle était partie, de toute façon.
De sa démarche rythmée par le son discret du talon de ses bottes de cuire, la jeune fille pénétra dans le bâtiment silencieux, tout de suite suivie par ses nombreuses valises qu’elle traînait derrière elle (n’importe qui qui l’eut vue l’aurait prise pour une nouvelle étudiante). Elle-même n’eut pas conscience du son qui déchira l’ambiance paisible qui régnait dans les lieux, causé par la lourde porte d'entrée du bâtiment : ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles, c’est une vieille mélodie de Pink Floyd qui la berçait au même rythme que celui de ses pas, réguliers. Le même que celui qui l’avait fait avancer le premier jour, un an plus tôt. Elle était de retour…

Enfin, ce n’était pas comme si elle avait été absente durant des lustres, quand même. Ce n’était que pour la fin de semaine que Jillian était partie en ville avec sa permission spéciale, obtenue dans le but de visiter son ami, qui était également son colocataire durant l’été. Celui-ci l’avait invitée à le rencontrer et Jillian, dès que son horaire chargé le lui permit, n’avait pu s’empêcher d’accepter. Dès que la rentrée se montrait le bout du nez, elle n’avait plus l’occasion de voir Mathys régulièrement et cela la peinait, sans qu’elle ne comprenne concrètement pourquoi. Était-ce sa présence à laquelle elle s’était accoutumée qui lui manquait, ou simplement le fait de côtoyer un artiste expérimenté? Les deux hypothèse lui plaisaient, sans qu’elle ne put dire laquelle elle préférait. Qu’importe, tant que le bien être s’y trouvait. Et il s’y trouvait, assurément.
D’un coup sec, le couinement des roues de l’une des valises de la jeune femme s’arrêta. Elle-même arrêtée face à la vitrine qui donnait sur le bureau de la secrétaire du bâtiment, elle se mit à jeter quelques coups d’œil à l’intérieur, à la recherche d’une personne qui pourrait la renseigner. La réception était-elle aussi déserte que le hall dans lequel elle se trouvait?

« Excusez-moi? »

Sa voix fine, grave pour celle d’une jeune femme, résonna doucement par l’orifice qui permettait à la secrétaire d’entendre ceux qui avaient besoin d’elle. Deux seconde passèrent, puis trois, et ainsi de suite. Personne, aucune réponse. Elle fit une nouvelle tentative, mais encore une fois, personne n’osa lui répondre. Elle soupira, sur le point de tourner les talons. Pourtant, elle n’osa abandonner tout de suite. Elle avait besoin de ce renseignement.

Soudainement frappée par la chaleur de l’intérieur qui contrastait drôlement avec l’automne que l’on vivait dehors, Jillian déboutonna son manteau et desserra son foulard, dévoilant vaguement ses habits sobres, quoiqu’on pouvait les estimer extravagants si on prenait en considération ses vêtements usuels. Sous le tissu lourd de son manteau, un col roulé bourgogne et trop grand pour elle qui lui camouflait la peau sous lequel une jupe brune lui voilait les jambes jusqu’aux chevilles. Rien d’extraordinaire, vraiment. Même sa jupe n’arrivait pas à la rendre féminine. C’était Jillian, quoi. Certains pouvaient trouver impressionnant que des artistes (comme Mathys, justement) arrivaient à la rendre vraiment jolie en quelques coups de pinceaux. Il était si facile de la rendre banale…

« Je peux t’aider? »

La voix desséchée de la secrétaire se fit enfin entendre, embrumée par le vitrine. À en juger par les quelques miettes de pains qui décoraient involontairement (du moins, Jillian pensa que c’était involontaire) ses lèvres pulpeuses, Jillian pensa qu’elle avait dû la déranger durant son heure de dîné, ce qui pouvait expliquer le temps qu’elle mit avant de répondre à son appel. Sans remord, la jeune adulte lui exposa tout de suite sa requête.

« Serait-il possible que vous ayez un colis pour moi? »
« Quel est ton nom? »
« Howard. »

Court échange, puis elle disparut de nouveau à l’arrière de son bureau. Immobile, le regard fixe de Jillian se perdit dans le vide, jusqu’à ce que la secrétaire la retrouve avec une enveloppe. Une… très grande enveloppe.

« Pour Jillian Howard. C’est bien cela? »
« Oui. »

Le paquet devait faire près d’un mètre de long par un mètre de large, et possédait une certaine épaisseur. Sans aucun doute s’agissait-il du paquet qu’elle attendait, celui dont Mathys lui avait parlé.
C’était une toile. Une peinture d’elle, dessinée par un artiste que Mathys lui avait présenté. Jillian n’en avait pas eu de nouvelles depuis des semaines, mais il semblait que l’artiste avait maintes fois essayé de la joindre… pour lui montrer la toile. Il y tenait. Du moins, c’était ce que Mathys lui avait dit. Aussi donc, ce dernier avait fourni l’adresse du pensionnat à l’artiste afin qu’il puisse envoyer le portrait à la jeune femme. Portrait qui se trouvait bien évidemment dans l’enveloppe.

« Tu signes là, là, et là. »

Jillian s’impatientait de voir ce dessin que ses doigts frôlaient au travers du carton qui le couvrait, cachant sa nudité, la fragilité d’une peinture. Elle ne connaissait pas le style de cet artiste. Mais elle s’impatientait de le découvrir, de l’apprécier ou d’en être déçue.
S’appropriant le stylo que la secrétaire lui prêta afin qu’elle puisse apposer sa signature sur quelques papiers, Jillian traça doucement les quelques lettre qui formaient son nom devant elle, trois fois de suite. Elle remercia alors la secrétaire, mais lorsqu’elle voulut lui rendre le crayon, celui-ci ne voulut passer d’une main à l’autre : silencieusement, il chuta au sol, puis se mit à rouler lentement derrière elle, sans bruit, décélérant peu à peu. Jillian s’excusa auprès de la secrétaire, sans profondeur dans le fond de sa voix, puis s’apprêta à se pencher afin de rattraper le cylindre d’encre qui s’était enfuit. Cependant, alors que ses doigts se rapprochaient de l’objet, celui-ci disparut une nouvelle fois, pour se retrouver cette fois-ci entre les mains d’un inconnu dont elle avait omis la présence. Avant qu’elle ne put lever ses yeux sur elle, la personne lui tendait déjà l’objet qui lui avait échappé…
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Angelina Lowell

Angelina Lowell


Messages : 7
Date d'inscription : 24/11/2010

● ÂGE : 16 ans
● ANNÉES D'ANCIENNETÉ : 1 an
● ÉTUDES : Ethnologie
● VIE ÉTUDIANTE : Troupe de musique et de théâtre
● RÉPUTATION : Une fille effacée, pas très sociable, qu'on approche pas trop en général...
● TRANSFORMATION : Renard polaire
● N° DE CHAMBRE : ¤103¤

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MessageSujet: Re: Un colis pour une élève Modèle {Libre}   Un colis pour une élève Modèle {Libre} EmptyLun 6 Déc - 6:50

Il faisait encore plus froid que la veille. C'était à se demander si une chute de neige n'était pas pour bientôt...

Angelina reprit, une fois encore, son mouchoir dans sa poche. Elle le pinça rapidement, étouffa un éternuement, et se moucha bruyamment dans le bout de tissus à carreaux rouges. Son nez était déjà irrité et rouge, bien qu'elle ne soit même pas enrhummée. Elle soupira, pestant contre la météo, tout en remettant le mouchoir dans la poche de son manteau. Elle n'avait qu'une envie, retourner le plus vite possible dans les bâtiments, là où la température était à peut près correcte ou ne chutait pas dans les négatifs.
Fouillant dans sa poche un peu au hasard, touchant le mouchoir humide, une sucette emballée ou son trousseau de clefs, ses doigts entrèrent en contact avec un papier inconnu, de qualité passable, sûrement en provenance de l'administration.
Elle le retira entre deux deux doigts raidis comme des bâtons par la froid (où diable avaient bien pu passer ses gants ?), et le déplia avec flegme pour en lire le contenu.

Mince ! Elle avait oublié sa convocation à la réception !
Cela faisait presque une semaine que ce papier était là. Un professeur lui avait tendu à la fin d'un cours en lui disant que c'était urgent, mais elle l'avait presque aussitôt oublié. Les quelques lignes rédigées à la hâte disaient :

" Mlle A. Lowell est demandée à la réception. Un colis prioritaire à son nom s'y trouve "

La signature était trop brouillonne pour que la jeune fille identifie l'auteur de cette note. Le fait était qu'un colis prioritaire, et donc urgent, poireautait depuis une semaine par la faute d'une élève à la mémoire pas très fidèle. En même temps, depuis plus de dix ans, elle payait les répercutions qu'avaient eues un étrange accident sur son cerveau, plus précisément affectant la partie gerrant la mémoire. Il lui arrivait en effet de se retrouver dans une pièce sans savoir pour quoi faire, et plusieurs minutes de réflexions étaient nécéssaires pour qu'elle se souvienne enfin. Bien sûr, les professeurs étaient au courant que cela l'exposait à des retards en cours, des devoirs rendus en retard, et ne en tenaient pas rigueur. Au contraire, ses camarades ne l'approchaient que moins encore et elle n'avait pour ainsi dire, aucun ami à Ste Gabrielle.

Malgré le froid qui l'accompagnait, elle se dirigea à pas tranquilles vers la réception.
La bouffée de chaleur qui envahit son corps quand elle pénétra par la porte lui fit le plus grand bien. Elle sentit ses doigts revenir à la vie par des picotements tout le long de ceux ci. Angelina tira un peu sur son écharpe pour dégager son cou bien enserré, serra le papier de sa main libre, et se dirigea vers la vitrine.
Devant elle, se tenait déjà une autre élève, qu'elle ne conaissait pas. Cheveux noirs, visage blafard, elle avait tout de ces bonnes élèves qui se bousculent pour être nommés "élite", sauf qu'elle n'avait pas la tête d'une prétentieuse. Arrogante peut-être, mais pas prétentieuse... Cette élève attendait que la secrétaire, femme peu sociable dont la loge tient plus du terrier que du bureau administratif, lui tende un colis. La chose était longue et plutôt encombrante, ressemblant aux paquets que les soeurs de l'orphelinat recevaient parfois. Il s'agissait souvent d'affiches pour enfants, qu'elles accrochaient dans les dortoirs pour égayer les pièces froides et grises de l'établissement. Mais voyant l'allure de la destinatrice, Angelina douta qu'il s'agissait de ce genre de chose. La jeune fille pensait plus à une toîle, une peinture, vu comment l'autre élève la regardait. Ce n'était pas un regard pour une affiche sur des millions d'identique, mais un regard que l'on adresse à une oeuvre unique, une oeuvre originale. Si angelina doutait encore de la nature du colis, ce regard la décida pour de bon.

Alors que la jeune inconnue rendait le stylo à la secrétaire après avoir signé un bon de livraison, celui-ci lui échappa pour chuter sur le sol. Sans vraiment réfléchir, Angelina l'attrappa du bout des doigts tandis que l'élève s'apprêtait à le faire. Leurs regards se croisèrent. Les yeux noirs eurent sur Angel'un effet de gêne flagrant, elle rougit qu'on lui prête ainsi attention.
Elle lui tendit le stylo en tremblant un peu, tout en tentant de reprendre ses moyens. Il fallait dire quelque chose, histoire de ne pas passer pour une imbécile sans cervelle, vite !

- Il s'agit d'une toile non ? Tu es une collectionneuse ?

La phrase était sortie rapidement, alors qu'elle mettait le stylo dans la mains de son interlocutrice. Celle-ci lui paraissait presque effrayante vu de si prêt, et compte tenu de la timidité de Angelina. Mais elle garda contenance.
Autant passer pour une curieuse, quitte à lui faire la conversation. Et essayer de nouer des relations, pour un peu qu'elles soient positives, était une idée attrayante...
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